Montréal, le 14 juin – Afin de mieux documenter les enjeux vécus par les jeunes des communautés noires et, surtout, de proposer des solutions concrètes aux défis auxquels ils.elles font face, le Sommet socio-économique pour le développement des jeunes des communautés noires (SDESJ) est fier d’annoncer la création de l’Observatoire des communautés noires du Québec, grâce au soutien de ses 51 organismes membres et de la Fondation Lucie et André Chagnon; Une première au Québec et au Canada.

Doté d’un budget de 6 millions $ sur cinq ans, l’Observatoire aura quatre principaux champs d’intervention :

1. La recherche visant à documenter, analyser et mieux comprendre les réalités socioécono-miques des jeunes des communautés noires. Les travaux porteront notamment sur les impacts multiples du racisme anti-noir au Québec, le développement socioéconomique et les pratiques com-munau-taires des communautés noires. La recherche mettra aussi de l’avant la connaissance et l’ex-pertise émanant des membres communautés noires eux-mêmes ;

2. Le développement communautaire visant à soutenir directement les organismes œuvrant avec les jeunes des communautés noires en leur fournissant de ressources et de la formation ;

3. La mobilisation de divers acteurs pour favoriser la collaboration et la mise en commun de com-pétences et de connaissances, par exemple entre les chercheurs, les praticiens et les jeunes ;

4. La communication pour favoriser l’accessibilité et une circulation large de la connaissance pour promouvoir son appropriation par la population québécoise.

Un levier pour s’attaquer aux inégalités propres aux communautés noires

Les événements de la dernière année ont ramené à l’avant-plan les multiples formes de racisme et de discrimination dont sont malheureusement encore victimes les jeunes Afro-Québécois, que ce soit en matière d’emploi, d’opportunités économiques, d’éducation, d’accès aux services publics, de profilage racial, etc.

Étant issu du milieu communautaire, la force de l’Observatoire sera d’être à la jonction entre la recherche et le terrain, et donc d’offrir des solutions concrètes élaborées avec les acteurs concernés, c’est-à-dire les membres des communautés noires et surtout, les jeunes.

L’Observatoire se donne comme premier mandat de dresser au cours des 18 prochains mois un portrait global des jeunes des communautés noires à l’échelle du Québec. Cet exercice permettra

de mieux com-prendre leur réalité, notamment en ce qui a trait aux enjeux de racialisation et de racisme anti-noir. De plus, au cours des deux prochaines années, il favorisera l’intégration dans le milieu de la recherche des jeunes des communautés noires en mettant en place un programme de stage.

Citations

« Le lancement de l’Observatoire des communautés noires du Québec marque un jalon important pour lutter contre le racisme anti-noir. Le Québec compte près de 320 000 afrodescendants, soit un Québécois sur 25. Pour bâtir un plus fort, plus juste et plus équitable, nous devons tout faire en sorte pour que ces Québécois aient accès aux mêmes opportunités et développent leur plein po-tentiel. Ce projet conçu avec nos organismes et les membres de nos communautés ne verrait pas le jour sans la contribution et la col-laboration substantielles de la Fondation Lucie et André Chagnon. »

— Édouard Staco, président du SdesJ

« L’Observatoire des communautés noires du Québec vise la transformation sociale durable. Les données qui existent confirment la nécessité de s’attaquer de manière spécifique aux inégalités qui touchent les communautés noires. Je suis convaincue que les recherches que nous mènerons permet-tront de poser un diagnostic juste sur la situation des jeunes noir.e.s au Québec et de proposer des solutions concrètes et adaptées à leur réalité en se basant sur leur connaissance. »

— Désirée Rochat (Ph.D), directrice des programmes de l’Observatoire des communautés noires du Québec

« Nous accompagnons ce projet du Sommet, depuis sa phase d’idéation il y a deux ans. Les popu-lations noires font face à plusieurs enjeux majeurs qu’il est important de documenter pour mieux agir. Nous sommes fiers d’appuyer ce projet. Il permettra de susciter un dialogue au sein de la société, d’agir ensemble pour l’inclusion socioéconomique des jeunes et de faire que le Québec soit une société plus juste et inclusive qui tienne compte des besoins et des réalités de toutes les commu-nautés. »

— Jean-Marc Chouinard, président de la Fondation André et Lucie Chignon